Avocat à Charleroi

Avocat à Charleroi

Devenir avocat à Charleroi et spécialiste (par Pierre-Paul Renson)

L’inspiration

A sept ans, mes condisciples et moi fûmes interrogés à l’école sur nos aspirations professionnelles futures. Pour ma part, je répondis spontanément que je souhaitais devenir avocat à Charleroi. Ce qui fut perçu, à mon sens, comme un manque d’originalité. D’aucuns pouvaient croire que je m’étais borné à citer la profession de mon père et son barreau. A l’époque, que connaissais-je du droit et de la profession d’avocat ? La passion commune qui animait mes parents (ma mère étant magistrat), les défilés de clients (dont j’étais témoins, entre autres, le mercredi après-midi et dont il convenait de ne pas – trop – perturber les consultations), la cafeteria (de ce que les plus jeunes confrères qualifient maintenant d’ancien palais) qui était à l’époque exclusivement accessibles aux magistrats et au personnel, les bureaux de l’auditorat du travail, ainsi que l’existence des salles d’audience et d’un parloir.

Une motivation profonde liées à certaines valeurs

Est-ce l’inaccessibilité de principe du parloir des avocats et des salles d’audience (minorité oblige) qui m’a attiré ? Peut-être, mais j’en doute. Ce qui est interdit ou rare peut a priori paraître plus intéressant que ce qui est communément accessible. Toutefois je pense que la défense, au quotidien, de valeurs telles que la justice, la liberté, l’égalité et la solidarité, et dans les contacts sociaux sont les principaux attraits de notre profession. En l’absence de pareils valeurs et contacts que serait l’avocat ?

Intégrer le barreau, une nécessité au sortir des études universitaires pour acquérir une solide expérience pratique

Alors que les études de droit séduisaient déjà beaucoup d’étudiants, rares sont les enseignements qui préparaient aux choix professionnels. De surcroît, ces cours, théoriques pour la plupart, n’illustraient pas les contraintes liées à la profession d’avocat. Contrairement à  beaucoup d’étudiants, j’avais eu l’opportunité d’apprécier au quotidien l’étendue de ces contraintes sur la vie familiale. J’étais également convaincu que l’on ne peut être un excellent magistrat qu’après avoir une solide expérience pratique. Ce qui suppose, dans la plupart des cas, d’avoir exercé la profession d’avocat durant un certain nombre d’années. Je n’ai donc pas tenu compte des mises en garde répétées de feu mon père quant aux difficultés quotidiennes liées à l’exercice de la profession d’avocat.

« On n’est pas avocat à temps partiel »

L’inquiétant constat selon lequel bon nombre de jeunes successeurs potentiels de familles bien établies au barreau renonçaient à pratiquer hors de Bruxelles, voire plus simplement à embrasser une carrière d’avocat et à succéder à leurs auteurs, n’infléchit pas ma décision, pas plus que la situation précaire dans laquelle se trouvaient certains praticiens. Je gardai néanmoins précieusement à l’esprit cette phrase mainte et mainte fois entendue :  » On n’est pas avocat à temps partiel. Soit on est avocat, soit on ne l’est pas ». En d’autres termes, ce n’est pas parce que l’avocat peut être amené à exercer d’autres fonctions qu’il cesse d’être avocat et qu’il délaisse sa clientèle. Ce qui explique peut-être pourquoi un certain nombre de Confrères pensent aux différends dont ils ont à traiter à d’improbables moments, de jour comme de nuit…

Retour à Charleroi après une année de barreau à Verviers

Après moins d’un an de barreau à Verviers, j’avais d’ores et déjà rempli un grand nombre d’exigences liées au stage obligatoire (d’une durée de trois années). Ainsi, j’avais réussi mes examens d’aptitude à la profession d’avocat et traité bon nombre de dossiers dans des matières très variées (ainsi que dans le cadre de l’aide juridique). J’aspirais cependant à une plus grande diversité des contacts professionnels, à de nouveaux défis et à un retour aux sources. Or, ma collaboration à distance avec feu mon père m’avait permis de découvrir une complémentarité professionnelle insoupçonnée. Je n’hésitai donc pas une seconde quand l’opportunité me fut donnée de devenir avocat à Charleroi, sans préjudice de mes charges d’enseignement et de recherches au sein de l’Université.

Devenir avocat spécialiste à Charleroi

Treize mois jour pour jour après mon arrivée au Barreau de Charleroi, le Conseil de l’Ordre décida à titre exceptionnel de m’octroyer le titre  de spécialiste en droit des biens. Cette première spécialité reconnue, je continuai à poursuivre mes objectifs de spécialisation au sein d’un grand barreau hors de la capitale. Ce qui m’amena, entre autres, à développer une clientèle dans toutes la Wallonie et à Bruxelles, à publier de nombreux écrits scientifiques et à mettre sur pied de multiples initiatives. Début 2018, je décidai de relever de nouveaux challenges, au rang desquels figure notamment la transformation de mon cabinet principal en cabinet secondaire, et vice-versa. Ainsi, tout en continuant à développer mon cabinet hennuyer, je devins avocat au Barreau de Namur.